Alexis Legeay engrange les premiers prix

 

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Emmanuel BEDU  Journal LA NOUVELLE RÉPUBLIQUE

Les Bordes. Ce Bordois d’adoption s’est lancé dans la création de luminaires il y a trois ans. Les premiers fruits de ce travail passion commencent à tomber.

Son atelier des Bordes n’a pas bougé, un an après notre première rencontre. Il y en a dans tous les coins. De l’outillage, des matériaux, des cartons… Tout un univers qui sert à la création de ses pièces lumineuses. Il y a quelques jours, il était dans les cartons, justement, pour préparer son déplacement aux Journées européennes des métiers d’art, ce week-end, à Bourges.
Une petite expédition qui vient contredire toutes les manifestations qu’il a couvertes depuis un an. « J’ai exposé dans de nombreux salons, car il fallait que je présente mon travail et je me fasse connaître. 
Chartres, Colmar, Paris, Lyon, Nancy… Alexis Legeay a beaucoup bougé. D’ailleurs, il n’imaginait pas que l’aventure serait ce qu’elle est, il y a trois ans, lorsqu’il a quitté le bureau d’étude de Zodiac, à Issoudun, où il travaillait depuis vingt ans dans la recherche et l’innovation.
La reconnaissance, il l’a finalement acquise rapidement. Après deux années passées à créer des lampes, petites et grandes, sophistiquées ou simples, motorisées ou pas, à petits prix ou pas, il s’est lancé conjointement dans les expositions et les concours. En quelques mois, il a décroché le prix départemental des métiers d’art et le prix régional Centre-Val de Loire des métiers d’art. Inespéré.
Le travail de l’acier et du laiton, auquel s’ajoute la création en 3D d’appliques réalisées avec une matière à base d’amidon de maïs, commence à payer. « J’ai réalisé une quinzaine de grosses pièces et de nombreuses petites. Les grosses pièces ont un prix élevé, car elles demandent beaucoup de travail. Je me situe entre l’œuvre d’art et l’utilitaire, mais les gens ne font pas forcément la différence ! » 
Des idées plein la têteLes petites pièces coûtent 250 €. La plus chère, la Canopée lumineuse, avec laquelle il a remporté ses concours, avoisine les 4.000 €. Une pièce unique, un mobile de 2.300 pièces dont 90 m de câble et 100 m de tresse, qui ondule inlassablement. Car ce qui intéresse par-dessus tout le quadragénaire c’est l’ombre portée par les structures souvent dorées qui entourent l’ampoule.
Depuis peu, il s’est également lancé dans la rénovation de luminaires afin d’élargir son champ de création.
Seul dans son atelier – qu’il a nommé Atelier Axel Simon, combinaison de son surnom et du prénom de son fils aîné –, il confie s’y sentir bien et ne jamais regretter le travail dans une grosse entreprise : « Je suis toujours en train de travailler. J’ai plein d’idées dans la tête, mais il faut beaucoup de temps. »
En contrepoint de son site Internet, il a créé avec d’autres un collectif d’art afin que les œuvres soient mieux vues.
Dans quelques jours, Alexis Legeay partira exposer à Montpellier, puis en Suisse où il présentera un mobile qui est encore en construction. Un défi parmi d’autres pour cet artisan qui a fait un choix audacieux à mi-chemin de sa vie professionnelle.
Alexis Legeay est présent, aujourd’hui, sur le parvis des métiers, face à la cathédrale de Bourges, de 11 h à 18 h.



Le talent et la créativité de l’artisan récompensés

 

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Emmanuel BEDU  Journal LA NOUVELLE RÉPUBLIQUE

Le Prix des métiers d’art récompense « les professionnels aux savoir-faire d’exception ». Son thème, en 2018, était la création contemporaine. Alexis Legeay, de l’atelier Axel Simon, installé aux Bordes, a été sélectionné par le jury départemental pour représenter l’Indre lors de la sélection régionale, le 15 mars.
L’œuvre récompensée est La Canopée lumineuse : une chenille longue de deux mètres, constituée de lignes parallèles d’ampoules. « C’est un mobile d’environ 2.300 pièces qui a nécessité des dizaines d’heures de travail pour obtenir une ondulation douce et poétique », a expliqué le créateur à Thierry Fruchet, président de la chambre de métiers et de l’artisanat, venu lui remettre le prix départemental,.



ARTISANALES DE CHARTRES

Cinq lauréats dans la lumière

Le 17/10/2018
 
par Julie Clessienne
 

Plus beau chef-d’œuvre : Alexis Legeay, Axel Simon, créateur d’objets d’art, Les Bordes (36)

C’est également dans le hall dédié aux Tremplins Garance que le jury a déniché le plus beau chef-d’œuvre spécial 25 ans, sur le stand de l’atelier Axel Simon, spécialisé dans la réalisation d’objets d’art et d’ameublement dans le Berry. Une belle reconnaissance pour Alexis Legeay, installé très récemment après plusieurs années passées dans les bureaux d’études de l’industrie aéronautique. "Cela m’a amené à maîtriser les process de fabrication, les matières, ce qui me permet aujourd’hui de proposer à mes clients une étude et des conseils personnalisés avant la réalisation d’une œuvre", explique-t-il. Cela n’empêche pas Alexis Legeay de travailler à l’instinct, à l’émotion, que ce soit pour concevoir des luminaires chatoyants parés de métaux précieux ou des mobiles aux mouvements hypnotisants.

Sa venue aux Artisanales a été soigneusement préparée : "Je voulais participer au concours du plus beau chef-d’œuvre, j’ai donc créé quelque chose en conséquence". À la découverte de l’œuvre en question, on comprend que le jury ait été séduit : inspiré très largement du logo de Garance, la pièce illustre tous les savoir-faire du professionnel (soudure et brasage pour le piétement, technique du métal repoussé, impression 3D pour la rosace qui rappelle celle de la cathédrale de Chartres…). L’artiste en a d’ailleurs fait cadeau au partenaire des Artisanales qui ne devrait pas manquer de l’exposer dans son siège parisien…

Instagram : axelsimon.fr - Facebook : Axel Simon - contact@axelsimon.fr

www.les-artisanales.com - www.garance-mutuelle.fr



Alexis Legeay a suivi sa petite lumière

 

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Installé au bout du village des Bordes, le quadragénaire s’est replié derrière sa maison, où il a construit son antre. Une sorte de hangar dans lequel il a posé ses outils, un à un, jusqu’au jour où il a senti qu’il pouvait se lancer dans l’aventure qu’il vivait au quotidien dans un coin de sa tête.
Après deux décennies passées chez Zodiac, où il travaillait au bureau d’étude, dans la recherche et l’innovation de nouveaux produits, il a donc franchi le cap. « C’était le moment. Je n’allais pas encore rester assis pendant vingt ans derrière mon ordinateur ! »
Créer des lampes était un vrai désir. Auparavant, il avait largement testé ses capacités manuelles en travaillant dans sa maison, puis dans ce qui est devenu son atelier. C’est le métal qui lui faisait le plus envie : « Je prends une forme en bois et je repousse du métal dessus. Puis, je le recouvre avec de la feuille d’or ou de la feuille de cuivre… Cela donne quelque chose d’étonnant. Suivant l’orientation, il y a mille reflets. Je passerais des heures à regarder une de ces lampes allumées. »
“ La lumière, c’est une présence ! ”Question éclairage, ce n’est pas vraiment cela, mais là n’est pas l’objectif. Ses lampes donnent avant tout une ambiance cocooning
De loin, on croit voir les cuivres d’une batterie. De près, on approche le monde d’Alexis Legeay, auquel il a donné des noms assez amusants. « Une lampe s’appelle Notos car c’était un des quatre fils d’Éole, le maître du vent. Il y a comme un jeu de voiles dorées. » Puis, il présente Spoutnick qui dispose d’une ampoule très longue, à laquelle sont accrochées des sortes de baguettes qui lui donnent un côté satellitaire.
De toute évidence, le jeune créateur s’adresse à une clientèle aisée, qui cherche à créer un univers chaleureux. « Il est vrai que j’ai pris un gros risque, car je suis parti de quelque chose où il n’y a pas de clientèle. Mais je pense que la lumière ne prend pas assez de place dans nos intérieurs. La lumière, c’est une présence. » Une présence à laquelle il consacre une importante partie de son temps.
En contrepoint, il travaille avec des architectes et réalise du mobilier à la demande.
À l’évidence, il y a de l’or dans les lampes. Il en a également dans les mains.